Galerie virtuelle de Isabel Troncon

exposition "Ralentir... la vie nous échappe" 2

Du 04/05/2012 au 11/05/2012

Lieu: Centre culturel de Rivière Salée - Rue Joinville St Prix - 97215 Rivière Salée

exposition "Ralentir... la vie nous échappe"

Du 16/03/2012 au 31/03/2012

Le sociologue allemand Hartmut ROSA est l’auteur d’un essai qu’il intitule :
« Accélération. Une critique sociale du temps » paru en 2010 aux Editions La Découverte.
Cet ouvrage relate que la société nous impose des rythmes toujours plus rapides et nous n’arrivons pas à suivre.
Accélération technique, accélération sociale, accélération de tous les aspects de l’existence. L’impression de manquer de temps n’a jamais été aussi répandu. Même en vacances nous nous précipitons pour visiter un maximum.
Hartmut ROSA déplore que les traditions et les savoir-faire disparaissent, les familles se recomposent, l’ascenseur social descend, le court-terme règne, les évènements glissent.
Hartmut ROSA examine la dissolution de la démocratie, des valeurs, de la réflexion, de notre identité. Bref, tout va trop vite. L’homme contemporain remonte une pente qui s’éboule, donc il est impératif de ralentir estime Hartmut ROSA parce que la vie nous échappe.
Ralentir, c’est possible.
Le mouvement gastronomique slow-food en opposition au fast-food propose par exemple de prendre le temps de s’alimenter.
Le réseau cittaslow « la ville lente » a réuni plus de 130 villes et communes afin d’adopter les 70 principes de « la ville où la vie est bonne ».
« La démocratie comme l’éducation a besoin de lenteur », est le premier principe.
Les autres principes de la bonne vie sont les espaces verts, espaces de loisirs, commerces de proximités, zones piétonnes, équipements urbains adaptés aux enfants, personnes âgées et handicapés, bref tout ce qui améliore le plaisir de vivre.
En France une seule commune a signé la « Charte Cittaslow », Ségonzac en Charente.
Cette exposition s’inscrit dans cette démarche.
Elle propose de poser ses pieds nus sur le sable, d’observer la mer qui s’éloigne pour mieux revenir et nous offrir toute sa vitalité. St John Perse dit que la mer est un trait d’union pour les hommes.
Elle propose d’observer le vent qui galope, qui chuchote, qui hurle et qui caresse.
Elle propose de s’accommoder du soleil de Césaire qui toussote.
Elle propose de s’envelopper dans le silence, pouvoir du vide, de l’absence, de l’indicible, posture dans laquelle la peinture effectue un renouvellement interne du soi-même.

Lieu: Espace Muséographique Bernard David - Rue Justin Roc - 97223 Le Diamant